Interview : Alan Walker

Cet article a été rédigé par DJ Mag
Interview : Alan Walker

Rencontre avec le DJ et producteur à l’occasion de la sortie de son nouveau single ‘Dreamer’.

Il est un personnage singulier dans le paysage des musiques électroniques. En près d’une décennie d’activité, Alan Walker a créé un univers artistique à part, porté par une signature sonore reconnaissable entre mile et le soutien d’une communauté de fans particulièrement active et fidèle. Une formule gagnante qui a permis au producteur de signer des tubes majeurs comme ‘Faded’ ou ‘Alone’ dont les vidéos dépassent le milliard de vues sur Youtube, collaborer avec le gratin de la musique mondiale (Ava Max, Farruko, A$AP Rocky…) et s’ouvrir les portes des plus grands festivals. Le tout, en restant toujours fidèle à son identité artistique et à ce qui a fait son succès. Preuve en est avec son nouveau single ‘Dreamer’. Avec ce titre, Alan Walker offre une petite cure de nostalgie pour ses fans de la première heure et replonge dans un son qui rappelle celui de ses premiers succès. Le producteur nous dit tout sur cette nouvelle sortie et sur ses projets à venir pour le reste de l’année.

Ton nouveau single ‘Dreamer’ trouve son point de départ dans un sondage que tu as réalisé sur Twitter. Pourquoi est-il important pour un artiste comme toi d’écouter ton public et de l’impliquer dans ta musique ?

Ma communauté et mes fans sont la raison pour laquelle j’ai l’opportunité de parcourir le monde et de faire de la musique que j’aime. Impliquer mes fans dans la musique me permet de rester proche de ce qu’ils attendent de moi en tant qu’artiste et de pouvoir m’inspirer d’eux. Une grande partie de ma communauté est en fait un groupe de producteurs et de fans talentueux avec lesquels j’ai déjà coproduit une chanson intitulée ‘Unity’. Un excellent exemple de la façon dont ils m’ont aidé à réaliser un produit qui convient bien à moi et à la fanbase au sens large.

As-tu déjà ressenti un fossé entre ce que tu voulais en tant qu’artiste et ce que tes fans attendaient ou voulaient de toi ?

En fait, je n’ai pas ressenti cela dans ma carrière. Je suis devenu l’artiste que je suis aujourd’hui grâce à une signature sonore spécifique, que j’utilise encore aujourd’hui. Et en raison de ma relation étroite et intime avec ma communauté, je m’assure de ne jamais perdre le contact avec leurs besoins pour moi en tant qu’artiste.

Avec ‘Dreamer’, tu reviens à un son plus proche de celui avec lequel tu as commencé. Comment définirais-tu ce son et qu’est-ce qui, rétrospectivement, l’a rendu si marquant pour ton public ?

J’ai toujours fait de la musique dans laquelle la mélodie était l’élément principal et fondamental. Simplicité et accroche sont quelques-uns des mots les plus déterminants pour décrire le son d’Alan Walker. Une chanson n’a pas besoin d’être compliquée pour être bonne, et je pense que mon public l’apprécie.

‘Dreamer’ marque également une nouvelle collaboration entre toi et la plate-forme NCS. Était-ce aussi important pour toi de revenir là où tout a commencé d’une certaine manière ?

NCS a beaucoup compté pour moi et ma carrière. Avec leur soutien au début de ma carrière, j’ai pu présenter des chansons comme ‘Fade’ et ‘The Spectre’ de manière libre de droits, ce qui a donné à d’autres créateurs la possibilité d’utiliser les chansons dans leurs vidéos. Revenir en arrière et sortir ‘Dreamer’ avec NCS à ce stade de ma carrière me semblait tout à fait juste car je ressentais le besoin de rendre quelque chose à mon public, celui qui m’a amené à cet endroit.

Qu’est-ce qui a changé dans ton processus créatif ou ton approche de la musique entre tes premiers hits et ‘Dreamer’ ?

J’ai l’impression que beaucoup de choses ont changé depuis le début, mais en même temps, le noyau sonore est toujours là. Comme tous les autres artistes, j’aime explorer et tester différents sons, genres et instruments dans ma musique, donc en ce sens je fais comme je l’ai toujours fait – c’est-à-dire faire de la musique que j’aime et dans laquelle je vis.

En parlant de processus créatif, avec ce nouveau single tu t’es imposé un délai de 100 heures pour composer la chanson. Pourquoi ce choix et comment ce défi s’est passé ?
J’ai enregistré cette vidéo après que NCS m’ait mis au défi de faire une version de 10 minutes, 1 heure et 100 heures d’une chanson qui inclut le son 2014 d’Alan Walker. J’étais en studio pendant quelques jours pour travailler sur de la nouvelle musique de toute façon, et je pensais que relever le défi serait amusant et quelque chose que nos fans aimeraient !

Penses-tu qu’il faut de la contrainte pour faire de la bonne musique ?

Oui et non. Tu peux parfois en avoir besoin. En même temps, il est important d’agir selon son instinct et de le suivre. C’est aussi différent d’une personne à l’autre et d’une chanson à l’autre. Dans...

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